Joël GUERRIAU
Fonds Humanitaire Permanent des collectivités territoriales
J’ai proposé aujourd’hui au Conseil Général la création d’un fonds humanitaire permanent des collectivités territoriales afin d’agir plus efficacement en faveur des victimes de catastrophes. Voici mon intervention : »« M. le Président, chers collègues, » »Nous savons que les catastrophes naturelles font partie de notre histoire. » »Depuis toujours, l’homme craint les catastrophes que la nature lui impose, car malgré tous les progrès technologiques il n’est toujours pas en mesure de maîtriser les colères de la Terre. » »L’histoire de l’humanité est pleine de drames de volcans qui se réveillent, de tornades à la puissance fulgurante, de séismes entraînant un tsunami dévastateur. »La Terre est active. Chaque année dans le monde, la terre tremble plus d’un million de fois et chaque séisme provoque la mort et la désolation. » Chaque jour, la foudre frappe le sol au rythme de 50 à 100 impacts par seconde. » »Plus récemment, nous nous souvenons du tsunami du 26 décembre 2004 qui a été une catastrophe naturelle hors du commun qui fit 300.000 victimes. Et tout dernièrement, la tempête Xynthia a été particulièrement violente, elle a entraîné des inondations en Vendée et Charente-Maritime, nous avons malheureusement eu à déplorer des morts. » »A ces catastrophes naturelles, s’ajoutent parfois des catastrophes à caractère industriel, je rappelle : » »L’usine AZF de Toulouse qui a été détruite le 21 septembre 2001 par l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium, et qui a entraîné la mort de 30 personnes, faisant 2 500 blessés et de lourds dégâts matériels. » »Aussi, M. le Président, si nous approuvons pour chacun de ces drames une intervention du Conseil Général, il me semble que nous devrions peut-être aujourd’hui imaginer un mode opératoire nous permettrant d’être plus réactifs, en réunissant des moyens plus importants. » »Tant que le monde sera monde, nous connaîtrons des catastrophes humanitaires, elles peuvent être d’origine écologique, industrielle, conflictuelle. » »A chaque fois, chaque collectivité souhaite apporter sa contribution et se mobilise. » »Ne faudrait-il pas chercher à coordonner toutes ces bonnes volontés pour gagner en efficacité ? » »Ce que je vous propose, c’est que nous imaginions une action de solidarité durable qui nous permettrait de réagir rapidement et collectivement à la suite d’une catastrophe. Ne pourrions-nous pas créer un fonds à caractère humanitaire qui serait abondé, chaque année, par les collectivités territoriales qui le souhaitent, Conseil Régional, Conseil Général, intercommunalité, communes. Ce fonds permettrait de concentrer des moyens plus conséquents, et d’en optimiser l’usage en identifiant des projets importants à financer. » »L’utilisation de ce fonds serait dévolue à une commission d’attribution réunissant des représentants de diverses collectivités. Ainsi, nous aurions un outil permanent capable de suivre globalement les actions financées par ce fonds sans que chacun se pose les mêmes questions. Nous pourrions gagner en réactivité. » »Voilà une suggestion que notre groupe vous propose de débattre. » »