Joël GUERRIAU
Relations internationales
Intervention au Conseil général : Je suis intervenu au Conseil général, le lundi 6 décembre 2010, lors du vote du budget primitif 2011, sur les relations internationales
Monsieur le Président, cher(e)s Collègues,
Vous connaissez mon attachement à l’action internationale et mon engagement personnel dans ce domaine.%%% J’ai pris connaissance avec intérêt du rapport présenté par le Conseiller général délégué aux Relations internationales.
Je souhaiterais vous faire part de quelques observations.
Je lis avec satisfaction que malgré des contraintes budgétaires, le Conseil Général déclare « donner une forte priorité à la solidarité internationale et continuer de développer l’ouverture européenne ». Mais pour « maintenir ses objectifs en direction de ses partenaires étrangers », le budget qui s’élève à 750 000 euros subit malgré tout une baisse conséquente de près de 15% par rapport à l’an passé.
Je souligne avec intérêt l’émergence d’une plate-forme sociale au Maroc, réunissant des acteurs sociaux de l’enfance, de la famille et du handicap. Un projet centré « sur les échanges de pratiques et de savoir-faire, tout en contribuant au soutien et au fonctionnement d’associations locales peu dotées de moyens ». Si la compréhension entre les peuples conduit à la prise en compte de besoins prioritaires et à la réalisation d’actions concrètes et solidaires, nous ne pouvons qu’encourager de telles initiatives.
Dans le même domaine d’aide au développement, le Conseil Général a approfondi en 2010 sa politique de relations internationales, en structurant son soutien aux associations humanitaires autour de l’APADI (Appel à Projet Associatif de Développement International). 50 associations ont été lauréates, pour un montant total de 280 000 euros. Il est précisé que leurs actions se déroulent majoritairement en Afrique, notamment au Sénégal et au Bénin. Dans le cas où ces actions se déroulent sur un même territoire géographique, peuvent-elles être conduites en réseau pour gagner en efficacité sur le terrain ? Pouvez-vous nous citer un projet emblématique afin de nous éclairer sur l’engagement de nos concitoyens ?
La mobilité des jeunes est un thème et une préoccupation d’actualité. Le rapport annonce la « consolidation du programme de coopération avec le Gouvernement de Madhia en Tunisie » à travers le rapprochement du lycée maritime de Nantes et le Centre professionnel des pêches de Madhia. Les échanges doivent se concrétiser par l’accueil en Loire-Atlantique d’un étudiant de Madhia inscrit en Master 2 « bioprocédés et technologies marines ». Pouvez vous nous indiquer la forme du soutien apporté à ce jeune étudiant ? Si la mobilité des étudiants est aujourd’hui facilitée par les programmes européens, tel que le programme Erasmus, le montant des bourses demeure toutefois précaire pour assurer à un jeune étudiant une vie décente dans le pays qui l’accueille pour sa formation. Le Conseil Général apporte-t-il à ce jeune un soutien particulier dans le cadre de la coopération ?
L’ouverture à l’Europe est un axe d’action prioritaire du Conseil Général en direction de la jeunesse. En ma qualité de Maire de Saint Sébastien sur Loire, je ne peux que me féliciter qu’une classe du collège des îles de Loire ait gagné il y a un an le premier prix du concours de l’Europe organisé par le Conseil Général et la Maison de l’Europe de Nantes. Il s’agissait d’un séjour de 4 jours en Hongrie, vivement apprécié des jeunes. Lors de leurs témoignages en mairie, certains ont confié avoir fait leur premier déplacement en Europe ! Ce « concours de l’Europe » connaît-il toujours le même succès ? Quelques informations qui m’ont été rapportées laissent à penser que ce concours s’essouffle. Qu’en est-il réellement ? Envisagez-vous de le re dynamiser ?
Enfin, selon les termes de ce rapport, le Conseil Général est sensible à tous les champs du développement durable et de la protection de l’environnement : éolien, biomasse, gestion des déchets, transports propres. Des études contrastives et comparatives sont menées dans différents pays membres de l’Union européenne.
Dans ce contexte, je me permets de vous demander, Monsieur le Président, cher(e)s Collègues, quelle action le Conseil Général a l’intention de mener en direction des populations hongroises touchées par la catastrophe de la boue rouge.
La coopération entre le département de Loire-Atlantique et le département de Veszprem n’a-t-elle pas créé des liens d’amitié, de solidarité ?
La Région des Pays de la Loire a attribué une aide d’urgence de 60.000 euros au Conseil Général de Veszprem, pour lui permettre de répondre aux besoins des populations sinistrées après l’accident du 4 octobre.
La Ville de Saint Sébastien sur Loire, seule ville du département jumelée avec une ville hongroise, la ville de Kaposvar, s’est immédiatement mobilisée, en collaboration avec l’association de jumelage, pour mettre en place de multiples manifestations et collecter des fonds. Commerçants, associations, tous les citoyens oeuvrent pour soutenir ce pays avec lequel nous sommes unis dans la fraternité européenne.
Monsieur le Président, je renouvelle ma question : le Conseil Général a-t-il l’intention de se mobiliser en faveur de ces populations sinistrées ?
Je vous remercie de votre attention.