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  • Photo du rédacteurJoël GUERRIAU

Caf’idées : réchauffement climatique et énergies nouvelles

Serge Poignant, député de la 10e circonscription, est venu devant les élus de Loire-Atlantique le 28 janvier 2011 parler des évolutions possibles de l’énergie, que ce soit en matière de production ou de consommation.

Une indépendance énergétique et sûre

Fort de son expérience d’ancien chercheur au CNRS, Serge Poignant, qui a présenté ou collaboré à de nombreux rapports sur le sujet, a commencé par initier l’assemblée à quelques définitions. Tenant pour acquis le réchauffement climatique, il a démontré par de nombreuses courbes et schémas que même en changeant de modes de production, pendant le siècle qui vient de commencer, cette élévation de température ne s’arrêtera pas de sitôt. Le CO2 reste en effet très longtemps dans l’atmosphère.

En matière de production, il est illusoire de penser qu’en arrêtant les centrales nucléaires la France aura une énergie propre. Les 78% de sa part de production contribuent d’une part à l’indépendance énergétique et d’autre part feront la jointure avec de nouveaux procédés nucléaires que les sociétés françaises développent pour le milieu du XXIe siècle. Cette énergie plus sûre et moins gourmande en minerai doit rester un savoir faire national. Un certain nombre de pays moins précautionneux et peut-être moins bien intentionnés ne doivent pas se lancer dans cette aventure de la fission ou de la fusion. Les centrales, dans le reste du monde, qui utilisent abondamment des énergies fossiles sont nettement mois propres.

Des solutions locales et diversifiées

Il n’y a pas de solutions de masse dans tel ou tel nouveau domaine de production. C’est l’addition de beaucoup de moyens divers et surtout locaux qui fera un appoint significatif. L’hydraulique, l’éolien, le solaire, le géothermique et d’autres à inventer, doivent, selon l’implantation géographique des consommateurs, leur importance en nombre, contribuer à créer de l’énergie. Le raccordement à un grand réseau n’est pas utile. Il est plus raisonnable, compte tenu de la capacité actuelle de production des moyens connus, d’alimenter localement ou dans des zones réduites. D’ailleurs les nouveaux programmes immobiliers devront auto produire leur énergie.

Changer notre consommation par un développement socio-économique adapté

Le changement de comportement en matière de consommation est cependant un impératif, sinon nous courrons tous à la catastrophe, et les moins avantagés de la planète en premier. Nous devons atténuer l’effet de serre qui régule en temps normal nos températures. Les carottes glaciaires prouvent, comme dans un livre ouvert, l’évolution très récente et importante de ce réchauffement. Dans nos pays développés, il faut le diviser par quatre et pour les autres pays émergents par deux d’ici 2050. Nous devons aussi changer notre consommation par un développement socio-économique adapté.

Le temps était compté, comme à chaque fois, mais il s’agissait, entre deux cafés, de lancer une réflexion parmi des élus qui ont ou auront à se prononcer sur des projets locaux de production et à montrer l’exemple de bien consommer.

Prochain Caf’idées, le 11 février 2011, sur le budget de l’Etat présenté par Pierre Hériaud.

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