Joël GUERRIAU
Une partie du PS, EELV et Dominique de Villepin pour la dépénalisation du cannabis
L’ancien ministre socialiste Daniel Vaillant et une partie du PS, Cécile Duflot, présidente d’Europe Ecologie – Les Verts, et même Dominique de Villepin veulent dépénaliser le cannabis pour en contrôler son usage.
Dans un article du 20 mars 2011, j’évoquais la banalisation de l’usage des drogues, et du cannabis en particulier, à l’écran. Voilà maintenant que certains politiciens, à l’approche de l’élection présidentielle, émettent des souhaits tendant ouvertement à rechercher un certain électorat.
L’expérimentation et l’usage par les jeunes de 17 ans est en baisse régulière de 2002 à 2008, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies. Les tenants de la dépénalisation ne manquent pas d’imagination quant à leurs arguments. Allant d’une production contrôlée par l’Etat, pour donner du travail agricole, à éviter le mélange avec des substances étrangères, pour les rendre moins dangereuses, en passant par « ôter le gagne pain de la mafia ».
Le fait que le tabac et l’alcool soient contrôlés par l’Etat n’empêche pas la contrebande. Environ quatre millions de Français consomment du cannabis chaque année. Et si l’usage illicite de l’une des substances ou plantes classées comme stupéfiants est puni d’un an d’emprisonnement et de 3.750 euros d’amende, peu de gens, en vérité, sont touché par la répression.
Si nous ne retenons que l’aspect « contraventions », pour toucher plus d’usagers, nous négligerons le démantèlement des filières et les drogues seront de plus en plus présentes dans notre pays. En effet, seuls les consommateurs seront verbalisés, pas leurs pourvoyeurs. N’oublions pas que, selon la médecine, les drogues sont dangereuses pour la santé de ceux qui les consomment et dangereuses envers les autres, pour ceux qui conduisent sous leurs effets.
Ce thème est important, il mérite une vraie réflexion, et pas une prise de position électoraliste.