Les métiers de l’imprimerie

Lors de l’installation, le 19 janvier, de la Délégation territoriale Pays de la Loire de l’Union nationale de l’imprimerie et de la communication (UNIC) je suis intervenu devant les professionnels de l’imprimerie dans les locaux de l’Ecole des métiers de l’imprimerie de Nantes. Voici une synthèse de mon intervention

Une profession confrontée aux changements

Ces 25 dernières années, la profession d’imprimeur est l’une des professions qui a du faire face au plus grand nombre de révolutions et de difficultés technologiques et administratives : milieu des années 80 arrivée des logiciels pré-presse sur Mac et abandon progressif des « compugraphic » pour la composition des textes, montage numérique des maquettes… Fin des années 90, généralisation du CtP1 et abandon des films… Acquisition des normes ISO… Recyclage des produits polluants, gestion des produits polluants (norme Imprim’Vert)… utilisation de papiers FSC2 ou PEFC3… Changement régulier des conditions d’appels d’offres… Concurrence étrangère accrue…

Avantages de l’imprimerie

Porteuse d’emplois de proximité.

Porteuse d’emplois qualifiés très diversifiés : conducteurs de machines, graphistes, webmasters, relieurs, commerciaux, comptables, etc.

Apparition de nouvelles compétences telles que le cross médias (gestion d’une communication globale et cohérente pour un client : papier, blog, mél…)

Le papier et le numérique

Le papier est un support qui reste fondamental et qui n’est pas ennemi du numérique.

L’imprimé, l’écrit participent à la conservation et à la promotion d’une » bonne » langue française. Les collectivités doivent participer à ce mouvement !

L’imprégnation de l’esprit (des enfants notamment) et la compréhension sont quatre fois supérieures avec le papier qu’avec l’écran. Le papier est le meilleur support pour l’apprentissage. Avec un écran la pensée ne se structure pas (beaucoup impriment pour lire sur papier plutôt que sur l’écran…)

Les «tablettes » pour la lecture sont un mauvais support si les livres n’ont pas été spécialement créés pour ce support électronique.

Les « moins » de la communication numérique pour une collectivité

Le papier reste le moyen le plus fiable pour assurer un retour (invitations aux expositions et cérémonies). On fait marche arrière et on revient de plus en plus vers le papier pour communiquer.

Tout le monde n’a pas internet (moins de70 % des ménages français ont accès à internet).

Difficulté à collationner les adresses mél. Les adresses peuvent changer assez vite.

On ne contrôle pas le numérique : risques d’atteinte à la vérité et danger de l’apprentissage sur certains supports (Wikipédia), calomnie (loi sur la presse appliquée au numérique avec un délais de trois mois pour constater la diffamation), etc.

Mais le numérique est un outil complémentaire pour les collectivités : services municipaux en ligne, web tv, possibilité de délivrer une info urgente … C’est ce que fait la Ville de Saint-Sébastien-sur-Loire.

Ecole des métiers de l’imprimerie de Nantes

UNIC

1 Le computer to plate plus communément appelé CtP (littéralement « ordinateur vers plaque ») est un périphérique informatique d’écriture destiné à l’imprimerie, permettant de créer directement les plaques destinées aux presses à partir d’un fichier envoyé d’un poste de travail.

2 Le Forest Stewardship Council (FSC) est un écolabel, qui assure que la production de bois ou d’un produit à base de bois a respecté des procédures censées garantir la gestion durable des forêts.

3 Le Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières ou PEFC (Plan European Forest Certification devenu Program for the Endorsement of Forest Certification schemes) est généralement présenté comme un écolabel, est une marque de certification de gestion forestière, visant à contribuer à la gestion durable des forêts. Apposé sur un produit en bois ou à base de bois, le logo garantit que ce produit est constitué d’au moins 70 % de bois issu de forêts répondant pour leurs gestions aux recommandations des entités nationales et régionales de PEFC.