Joël GUERRIAU
Ma question au gouvernement sur l'évolution de l'opération Barkhane
Le président de la République a annoncé jeudi dernier la fin de l’opération Barkhane. Depuis 8 ans, 55 de nos soldats sont morts au Sahel. Nous rendons hommage à leur mémoire ainsi qu’à l’engagement et au courage de ceux qui poursuivent le combat. A l’instant où je vous parle, nous déplorons la mort d’un soldat nigérien et deux blessés français.
Avec le soutien de nos partenaires, la France se bat pour faire reculer le terrorisme au Sahel. La situation de la région se dégrade néanmoins. Nous constatons que le nombre de victimes d’attaques terroristes reste élevé au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Des pays sont en train de s’enfoncer dans l’instabilité politique et les djihadistes gagnent du terrain.
La présence française est capitale pour la sécurité du Sahel. Le week-end dernier, un raid a permis de neutraliser et capturer des cadres de l’État Islamique. Notre armée continue de faire un travail remarquable.
En 2023, après une sortie progressive, vous annoncez une présence réduite avec deux objectifs : la formation des armées locales et la conduite d’opérations anti-terroristes.
Les parlementaires que nous sommes, qui ont toujours soutenu l’action française au Sahel, auraient souhaité être consultés sur le changement majeur de stratégie que constitue cette décision.
Le retrait d’une partie de nos forces s’inscrit-il dans un programme stratégique concerté avec nos partenaires africains, européens et américains ? Sur quelles forces pourrons-nous compter pour lutter contre le terrorisme dans une région 5 fois plus étendue que l’Afghanistan ?